IMPENSABLE ! LA GALETTE DES ROIS DEVIENT L’OUTIL DE PRÉSERVATION DE LA DÉMOCRATIE EN SYRIE !
Le 8 décembre 2024, l’organisation Hayat Tahrir al-Cham a renversé le régime du président Bachar el-Assad dans le but de fonder une nouvelle Syrie plus démocratique, unifiée et pacifique, mettant fin aux répressions de l’ancien gouvernement. Pour respecter les valeurs citées, le gouvernement actuel a réfléchi à un nouveau système électoral solide, qui contrecarrerait tout stratagème anti-démocratique et abus de pouvoir. Et c’est par une tradition occidentale que ce nouveau système a vu le jour le 6 janvier 2025 ! Il se baptise, le régime épiphanique.
La Syrie est composée de différentes coalitions militaires souhaitant, chacune, proposer sa vision du pouvoir. Il existe entre autre, en plus de celle à la tête du pays, l’Armée Nationale Syrienne (ANS), les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) ainsi que d’autres minorités. Pour éviter qu’un parti reste constamment au pouvoir par le biais de la propagande, Ahmed Al-Charaa, président de transition, met en place avec son gouvernement, le régime épiphanique. Voici comment il fonctionne.
Tous les ans, à l’épiphanie, les dirigeants de chaque coalition se réunissent au palais présidentiel à Damas, la capitale du pays, pour manger la galette des rois. Celui qui obtient la fève devient le roi du pays pendant un an et ainsi de suite. Pour éviter toute tricherie, le pâtissier prépare la galette le jour même dans une pièce à l’écart pendant que les dirigeants discutent à table. Puis, un serveur découpe la galette en tranches égales de son côté et amène la galette. Enfin, chaque dirigeant choisit la part qu’il souhaite manger. Ils commencent ensuite la dégustation en même temps et l’heureux gagnant se voit attribuer l’administration de la Syrie.
Si ce système électoral paraît strict et réservé à l’élite, il ne faut pas oublier qu’en amont, c’est le peuple qui choisit, voire fonde, sa coalition ! La galette des rois n’est que l’étape finale de ce processus ! C’est donc le 6 janvier 2025, qu’Ahmed Al-Charaa obtient par chance la fève et que le régime transitoire continue de gouverner la nouvelle Syrie. Des analystes évoquent cependant des limites au système épiphanique, en pointant du doigt des problèmes d’accessibilité, notamment concernant les dirigeants allergiques à la frangipane. Le président a répondu de manière réfléchie et circonspecte à ces critiques en prononçant sur les média « fu** » pour être compris à l’international.
